Quand l’intestin va mal, la peau en souffre!

Conseils rapides et à long terme

L’intestin est bien plus qu’un simple organe digestif. La santé psychique, la digestion et la peau sont fortement liées. Même les affections cutanées sévères telles que le psoriasis peuvent être atténuées lorsque l’intestin se porte bien.

Lorsque quelque chose passe mal, on dit que cela nous reste sur l’estomac. Et quand on a du cœur au ventre, on est courageux. Les locutions évoquant l’appareil digestif sont multiples et nous rappellent que l’intestin et l’estomac sont bien plus que de simples organes chargés d’assurer la digestion.

Les facteurs agissant sur l’intestin sont nombreux : l’alimentation, la boisson, l’activité physique, les émotions telles que la joie, la colère ou les soucis. Tout ceci se manifeste tôt ou tard sur la peau. Si l’intestin est stressé ou en cas de déséquilibre intestinal quelconque, la peau en fait souvent les frais. Les éruptions cutanées, l’acné, les rougeurs, la névrodermite ou autres maladies de peau sont souvent les symptômes d’un trouble intestinal. Les gens qui mènent une vie saine et qui prennent soin de leur intestin ont de grandes chances d’avoir une belle peau. Faire attention à son intestin en vaut donc la peine.

Le fait qu’une peau lisse et pure soit considérée comme belle n’est pas une invention de l’industrie cosmétique, mais le résultat d’une perspective évolutionniste. En effet, pour la subsistance d’un groupe, il était préférable que les membres les plus sains se reproduisent. Et nos ancêtres lointains savaient instinctivement que la peau est le reflet de la santé. Aujourd’hui, nous en savons bien plus sur les interactions qui ont lieu dans l’organisme. Et pourtant, la même règle est toujours de mise. Pour avoir une belle peau, peu importe à quel âge, il faut attaquer le mal à sa racine. À savoir l’intestin.

Des kilos de bactéries intestinales

L’intestin de chaque être humain abrite des milliards de bactéries. Ces microorganismes sont bien plus nombreux que le corps humain ne compte de cellules. Tous réunis, ils pèsent un à deux kilogrammes ! La composition de ces 500 à 1000 espèces de bactéries différentes diffère d’un être humain à l’autre comme une empreinte digitale. Les bactéries de l’intestin grêle n’ont rien à voir avec celles du gros intestin. L’âge joue également un rôle très important. Un nouveau-né n’a pas encore de flore intestinale : celle-ci se développera peu à peu. D’ailleurs, les enfants nés par la voie naturelle et allaités développent une flore intestinale plus robuste que les autres.

Cette minuscule colocation intestinale représente une partie substantielle du système immunitaire. Les bactéries gèrent et renforcent la réponse immunitaire de l’organisme, l’alimentent en vitamines, empêchent la prolifération de germes pathogènes dans l’intestin et neutralisent les substances toxiques. Parallèlement, elles assurent des fonctions essentielles au niveau de la digestion et de la transformation des aliments.

Quand la symbiose évolue en dysbiose, autrement dit quand la composition et l’interaction des bactéries ne fonctionnent plus, nous allons moins bien. Des problèmes intestinaux peuvent en être la conséquence directe : diarrhée, constipation, ballonnements extrêmes ou inflammations. À long terme, nous pouvons aussi développer un terrain propice aux infections, aux intolérances alimentaires ou aux problèmes de peau.

Un intestin sain pour une peau saine

À ce jour, la science n’a pas encore élucidé précisément la manière dont la santé de l’intestin influençait celle de la peau. Néanmoins, des études suggèrent qu’il existe un lien. De nombreuses maladies de peau, notamment l’acné, le psoriasis ou la névrodermite, ont leur origine dans le système immunitaire de la peau, qui est à son tour déterminé par l’intestin. Les personnes atteintes d’infections intestinales chroniques souffrent souvent de névrodermite, comme le montrent plusieurs études. Il en est de même pour d’autres maladies de peau.

Inversement, l’administration de probiotiques a permis d’obtenir des résultats bénéfiques sur le psoriasis et d’autres maladies de peau. Même si la recherche est loin d’avoir établi une conclusion définitive, on peut dire qu’en prenant soin de l’intestin, on a de grandes chances d’avoir une peau belle et saine. Une alimentation saine et un mode de vie sain sont bons pour l’intestin, et donc pour la peau. Le sommeil dit « réparateur » n’est pas non plus une vaine expression. Bien dormir rend la peau belle, en passant par l’intestin.

Aujourd’hui, le business fait avec les crèmes et les pommades rapporte des milliards. Sans vouloir décrier les soins de la peau, il faut cependant savoir que la plupart des produits dans le commerce ont un pH acide. Ils restent en surface, sans stimuler le métabolisme cutané. Les produits de soin alcalins en revanche ont un effet bénéfique sur le métabolisme de la peau. Les produits Romulsin® et Romulsan® en tiennent compte. Le fluide Aloederm alimente la peau en produits biotiques, autrement dit en postbiotiques, sous forme d’extraits fermentés de chlorelle et de lupin blanc. Ceux-ci renforcent nettement la fonction, l’élasticité et la cohésion cellulaire de la peau.

Mangez en beauté

Il est bien connu que l’intestin souffre quand l’être humain va mal moralement. Le chagrin, les soucis, l’excitation ou le stress altèrent la composition de la flore intestinale et réduisent l’activité digestive. Tôt ou tard, cela se voit sur la peau. Inversement, l’intestin influence notre bien-être mental. Ceux qui se soucient de leur intestin se portent donc mieux sur le plan psychique.

La dysbiose peut être provoquée par exemple par un traitement aux antibiotiques. Ces médicaments, si utiles soient-ils, ne tuent pas seulement les bactéries pathogènes, mais aussi les bactéries bénéfiques. Lorsqu’une infection nécessite un traitement antibiotique, il est conseillé de prendre des probiotiques afin d’aider la flore intestinale à se reconstituer.

À long terme, notre style de vie et notre alimentation sont importants pour l’intestin et donc pour le bien-être de la peau. Une consommation trop riche en sucre, en graisses ou en aliments malsains autres entraîne presque inévitablement la prolifération des bactéries néfastes dans l’intestin. Le régime méditerranéen en revanche est bon à de nombreux égards, notamment pour la flore intestinale : il est riche en fruits et légumes, en légumineuses, en produits céréaliers complets, en substances vitales et en fibres alimentaires, mais comporte peu de produits laitiers et de viande (rouge). Si de surcroît vous consommez peu d’alcool et ne fumez pas, votre intestin vous en saura gré. Comme un intestin en bonne santé se voit sur la peau, il est réellement possible de manger en beauté.

Bon pour l’intestin

En cas de problèmes aigus

  • Les bouillottes, les coussins de graines ou les bains chauds agissent contre les crampes.
  • Le riz complet, le gruau et la semoule apaisent l’intestin.
  • Les tisanes de camomille, de fenouil et d’anis ou les légumes atténuent les crampes et les ballonnements.
  • Le lin et la coriandre ont des propriétés carminatives.
  • La myrrhe et la myrtille apaisent les diarrhées.

Effet à long terme

  • Boire abondamment (boissons non sucrées)
  • Alimentation saine, équilibrée, à base d’aliments naturels (régime méditerranéen)
  • Médicaments : pas plus qu’il n’en faut
  • Consommation d’alcool modérée, ne pas fumer
  • Activité physique régulière
  • Les probiotiques et prébiotiques aident à reconstituer la flore intestinale lorsqu’elle est déséquilibrée

En cas de problèmes intestinaux d’origine psychique

  • Exercices de relaxation, éventuellement une thérapie contre le stress
  • Changer de mode de vie si possible
  • La lavande, la mélisse et la valériane sont bonnes contre la nervosité
  • Dormir suffisamment

Prébiotiques et probiotiques

Les probiotiques contiennent des microorganismes vivants. Certains aliments tels que le yoghourt ou la choucroute contiennent naturellement des probiotiques. D’autres aliments sont enrichis en organismes probiotiques. Les probiotiques peuvent aussi être pris séparément sous forme de produits pharmaceutiques.

Les prébiotiques servent de nourriture aux microorganismes. Il s’agit souvent de glucides à chaîne courte tels que l’inuline, les galacto-oligosaccharides (GOS), les fructo-oligosaccharides (FOS) et les fibres d’acacia en poudre. En fonction de leur composition, les prébiotiques stimulent certains types de bactéries.